Destination Saint PETERSBOURG

 

23 JEUDI 5 JUIN  2014

KM 63194

Départ calmement bien après nos voisins français colonisateurs. La nuit fut combat contre les moustiques, je me réveille épuisé et les joues rougeoyantes suite aux nombreuses tapes sur le visage que je me suis infligés. Le soleil brille déjà depuis bien longtemps, les quelques effets vestimentaires ont bien séchés. Direction NARVA pour les ultimes courses avant la Russie, en espérant que les douaniers ne feront pas tout vider. Un  PRISMA bien achalandé nous convient parfaitement. Nous allons en suite déjeuner sur les bords de la NARVA, Ixelle en profite pour faire la récolte des nénuphars et se baigner. La Russie d’en face est belle et paisible lorsque le  loup n’est pas là. Joël et Marie sont à Narva eux aussi et nous nous donnons rendez-vous dans un camping hôtel face au terrain d’aviation ou 2 ANTONOF bis plan sont garés. Nous les rejoignons vers 15h 30, le camping est agréable mais spartiate pour 17€. L’herbe nous convient bien puisque bien tondue et nous savourons l’après-midi en bricolage et lecture. Ensuite nous fêtons l’anniversaire de Joël au champagne en apéro dinatoire. Les moustiques sont toujours aussi présents, une campagne de traitement s’impose.  

km 63194 soit 35km

 

déjeuner au bord de la NARVA 

 

Russie paysible 

 

 la cuilleuse de nénuphars

 

 

 

 le camping hôtel

 

 

 

 

23 MERCREDI 4 JUIN  2014

KM 63159

Départ de notre camping super sous un grand soleil, vidange, plein, la routine matinale habituelle. Direction NARVA, dernière étape européenne. Pas pressés nous prenons le chemin des écoliers. Nous longeons la mer baltique tout en la surplombant. C’est une mer d’huile ce matin au bas des falaises recouvertes de végétation. Dans un petit village dénommé  TOILA, l’accès à un parc nous attire, nous nous y engageons, un semi-remorque (35T) nous croise ça passe doucement, une descente ombragée et nous voilà sur une plage de galets près d’un petit port de pêche. Le parking est payant, nous nous acquittons  de la somme demandée et allons flâner sur le port. C’est ici la pêche à la sardine, le camion que nous avons croisé de près avait une déco de remorque avec des sardines ainsi que des inscriptions non décodées par nous. Les bateaux sont rentrés, et ont chargés la pêche dans le camion à l’aide de pompes spéciales. Un dernier bateau arrive, le propriétaire ne veux pas que je photographie  (suite à ma demande) ; dommage ! Sur la jetée, les mouettes font le nettoyage des flets mis à sécher. Sur la plage avoisinante, les gens se font bronzer sur les galets, dur, dur. Nous quittons l’endroit pour aller déjeuner au calme, espérant trouver un endroit aussi accueillant que ceux aperçus ce matin.  La route nous mène le long d’un grillage avec barbelés, près d’une carrière et de grands réservoirs semble-t-il. Pas de possibilité de piqueniquer, demi-tour, même pas le temps que déjà une voiture de surveillance arrive à la clôture. Nous filons vite, et déjeunons plus loin. Nous arrivons à Narva, des travaux partout, nous slalomons entre les panneaux, les biroutes, les plaques d’égouts en creux, les rustines d’enrobé en cours de réparation. Heureusement la circulation n’est pas très dense et nous trouvons rapidement un stationnement. Le point information est tout près, il nous donne tous les renseignements permettant la visite de la ville, nous ne ferons aujourd’hui que le château. C’est fort intéressant, les salles fraiches (il fait 28°7 à l’ombre) regorgent d’éléments historiques sur la ville et sur Vilnius (estonnant !) la cour du château accueille des artisans et une dentelière parle français et nous échangeons beaucoup, elle doit venir cet été au PUY en Velay. Le château estonien nargue la forteresse russe située sur l’autre rive. La NARVA s’écoule paisiblement entre ces deux monuments de pierre. Les douaniers peuvent observer les pécheurs et baigneurs des deux pays qui profitent des rives ensoleillées. Nous rebroussons chemin jusqu’à un camping hotel situé à 12km et nous nous installons. Je te le donne Mimille, des français, (2CC) arrivent et s’installent à moins de 10 m, de plus au passage écrasent ma rallonge électrique étanche. Gagné, la soirée commence bien, je suis peu loquace, un froid s’installe et bricolage, mes deux rallonges ne deviennent plus Qu’une.

Situation : hôtel  Laagnia

N59.39484

E27.96805

Parcouru aujourd’hui  84KM

 

 la baltique du haut des falaises

 

 

retour de pêche 

 

festin pour les mouettes nettoyeuses 

 

 

chateau de NARVA Estonie 

 

forteresse Russe d'en face

 

ding ! dong! 

 

poste frontière russe 

 

Ixelle s'est fait un copain ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

21 MARDI 3 JUIN  2014

KM 63055

Le réveil, sans visibilité, sans luminosité, sous une chape de brouillard, mais avec pluie fine ne nous engage pas à rester ici. Que faire, nous devons récupérer notre linge confié à la lingère de l’hôtel dans la journée. Sachant que notre retour ne se fera pas par le centre du pays, nous décidons de nous y rendre. Nous passerons aussi par RAKVERE afin d’acheter un tapis pour l’intérieur du camping-car, terre, herbes, chaussures, Ixelle, pluie obligent. Nous connaissons la ville et faisons rapidement notre achat. Nous en profitons pour acheter aussi quelques spécialités régionales qui nous ont régalés au moment du déjeuner. Nous avons même dégusté des cerises tchernobilliènes, voir photos.

 Nous filons sur PLAIDE, petite ville centrale du pays, les paysages sont différents, les cultures sont très grandes (blé, colza, pomme de terre). C’est le résultat de l’époque des kolkhozes. Il est temps que je vous en cause de ces fermes communautaires. La région, à l’origine était que marécages et terres incultes. Depuis moins de 60 ans, les russes ont exilés des leurs (pour s’en débarrasser), fondés ensuite des kolkhozes à grand coup de bâtiments énormes, et ainsi rentabilisé les terres. Depuis l’indépendance de l’Estonie, ces fermes ont été reniées, les gens ont fuis, les murs se sont écroulés. Un bon nombre d’ouvrier agricole d’origine russe sont sans solution, en effet les Estoniens ne les reconnaissent pas comme citoyens estoniens, et les russes le les reconnaissent pas non plus, ces personnes sont apatrides.

Au travers de notre périple, nous avons rencontré pas mal de ruines de moulin à vent, le seul en état nous a interpelé et est l’objet de quelques photos. PLAIDE est une petite ville avec une histoire relative aux chevaliers teutons, son château n’est restauré qu’au niveau d’une tour, les maisons de bois sont nombreuses, les parcs et rues regorgent de sculptures imposantes fruits des concours annuels  organisés ici. Nous rentrons au camping pour récupérer notre linge propre et savourer un coucher de soleil sur la baltique puis que le ciel est dégagé.

Dans la série culture ce soir un petit éclaircissement  sur « les vieux croyants ».

En effet, sont ainsi dénommés les croyants orthodoxes qui au 17^ème siècle ont émigrés de Russie vers les pays baltes. Localisés autour du lac PEIPSI, et au nombre de 15000, ils sont pécheurs, constructeurs, cultivateurs (surtout des oignons) et surtout traditionalistes et religieux. Ils se réfèrent aux anciennes iconographies byzantines, se prosternent longtemps lors des offices et font le signe de croix seulement avec 2 doigts, les femmes devant avoir les cheveux couverts et à l’écart des hommes pendant les offices. Ils vivent en groupe et considèrent les Estoniens comme des étrangers au même titre que nous ou les athées.  

Aujourd’hui 175km

 

notre camping vu de haut

le soleil baisse doucement

 

  ciel rougeoyant sur la baltique

moulin classé UNESCO

 

bâtiment des responsables du Kolkhoze

 

   reste de kolkhoze

  reste dela gare proche

 

 

 

 

 

20 LUNDI 2 JUIN  2014

KM 62730

Réveillé par la pluie avant minuit et par le vent avant 5h, nous avons tout de même passé une bonne nuit. Le temps est gris, le plafond est bas et les bourrasques assez vives. Nous profitons d’une éclaircie de vent pour aller à la douche, c’est très agréable de poser les pieds sur le sol de la douche lorsqu’il est chaud mais pas brulant, et ce à cause du sauna qui jouxte la douche double. Nous quittons la zone herbeuse sur des œufs, sans affoler la mécanique. Depuis hier nous espérions le soleil afin de faire une grande lessive avant la Russie, pas de chance ! Direction MUSTVEE en longeant la côte. Le village est interminable, et fait de maison de bois de chaque côté de la route. C’est le village des « vieux croyants ». Nous constatons depuis jours que les maisons sont toutes équipées d’échelles afin de déneiger en période hivernale. Ce village est sans intérêt pour nous, le port est près de la police maritime et la présence de vedette affirme les méfiances avec le voisinage. Nous allons donc plus au nord-ouest vers RAKVERE. Cette ville présente plus d’intérêt pour nous, peut être une laverie, un super market puisque plus importante et proche de la baltique. Nous y faisons des courses alimentaires, mais toujours pas de laverie. Après le repas et en consultant des dépliants touristiques (liste des campings) nous découvrons à la lecture des logos, le SAKA MÖIS hôtel placé dans un parc sur une falaise au-dessus de la baltique. (N59.438889 /E27.191667) la nuitée est à 13€, nous y resterons 2 nuits. Pas de machine à laver mais une personne qui lave, sèche et plie votre linge moyennant finance, c’est encore mieux ! Le camping était la vigie des garde-côtes russe du temps de l’URSS avec un phare d’une portée supérieur à 10 km. Depuis quelques jours aussi nous avons observé pas mal de bâtiments gigantesques à demi effondrés, et abandonnés. Il semblerai que ce soit d’ancien kolkhozes totalement rejetés par les estoniens au même titre que les maisons des russes, abonnées que nous avons vus au bord des routes. Nous descendons à l’aide d’un escalier en caillebotis jusqu’à la mer, elle est aussi grise que le ciel aujourd’hui, si bas que nous n’avons toujours tout vu au cours de la journée, voir photo. Par contre nous avons vu de près un moulin à vent et plusieurs autres en mauvais état.    

 

moulin à vent 

 

 

 

  tas de bois pour hiver rigoureux

 

 

on ne voit pas tout, n'est-ce pas!

même qu'à un moment, les 5 ou 6 pieds d'éoliennes semblaient tenir le ciel gris à bout de bras

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19 DIMANCHE 1 JUIN  2014

KM 62554

Départ tout juste, sur l’herbe ! De plus une petite marche herbeuse pour arriver au chemin de pierres. La roue avant gauche dans le vide, le différentiel faisant son travail, j’ai dû m’y reprendre à deux fois en prenant de l’élan mais c’est passé. L’itinéraire nous mène à TARU pour reprendre la grande route de l’Est. Cette dernière est très belle même si elle présente les stigmates du passage répété des camions. Nous entrons dans des zones boisées avec des épicéas, des bouleaux à perte de vue. Les entrées des propriétés ou maison sont tondues rases et très propres, ce qui conforte notre opinion sur la volonté qu’ont les Estoniens à valoriser leur pays et justifier leur appartenance à l’Europe.  Les villages sont « nickels » aussi, la circulation très peu dense, ainsi nous arrivons au lac PEIPSI (sans cola), c’est le 5ème lac d’Europe par sa grandeur. L’horizon ne laisse pas voir de végétation, ni de ville, c’est une ligne grise qui se confond avec le ciel suivant que les nuages forts bas se colorent ou pas. Nous stoppons à PALA VALD, des pancartes nous signalent quelques campings chez l’habitant. Nous optons pour un au bord du lac, l’accès est aisé entre deux rangées de tilleuls et nous installons le camping-car à 10 m de l’eau, 50 m du sauna, et 15 m de la borne électrique artisanale. Le tout pour 10€, super. Le proprio, à ma question a répondu quant au devenir en cas pluie, il me sortira avec son véhicule.

LUBJAMÄE   PALA VALD

N 58.73486

E 27.10258   le nom est RANNA Puhkébaas

Tel : +372 534 30 465

L’après-midi, armés de nos vélos nous sommes allé le long du lac, dans la mesure du possible, f            ce au vent pour aller. Les routes de pierres secouent beaucoup, les accès au lac ne sont pas nombreux ou sont privés ; le lac ressemble à la mer avec ses plages étroites et ses coquillages. Une bonne dizaine de km nous font du bien. Ah ! J’ai oublié, ce matin en venant, au détour d’un hameau, un menuisier, ébéniste, charpentier, artiste sculpteur sur le bord de la route (de sa route). Du beau, du bois, sympa, mais de là à dire que c’est d’équerre ! C’est autre chose ! Ses fabrications ornent pour bon nombre les entrées de propriété ou jardin. Quant aux cabanes, elles sont certainement l’image Que l’artiste donne aux lutins ou Trolls de la région. N’oublions pas la proximité de la Finlande et des pays scandinaves.

Voir les photos jointes

Km 62454-62480= 74 Km

Suivant les photos toujours devinez ce que l’on a mangé ! !

 

 

 

 

le lac PEIPSI

 

notre installation

 

  le bloc Sauna, douche.

 

 

les oeuvres de monsieur Black & Decker